Covid-19 : le « c’est pas ma faute » de Poutine
En Russie, Vladimir Poutine rejette la responsabilité de la crise du coronavirus sur ses subordonnés et les gouverneurs de région.
Par Marc Nexon
Poutine laisse dire. Et se comporte comme si l’affaire ne le concernait pas. « Il considère qu’elle n’est pas de son niveau et qu’elle relève d’un fonctionnement bureaucratique, souligne la politologue Tatiana Stanovaya. Il se tient à distance parce qu’il veut préserver cette image de grand leader et de visionnaire qu’il se forge. »
« Poutine avait prévu d’augmenter les minima sociaux juste avant le référendum sur la réforme constitutionnelle, poursuit l’experte Tatiana Stanovaya, et il pense toujours pouvoir le faire lorsque la date du scrutin sera connue. Voilà pourquoi il se montre économe. »
En attendant, la grogne monte. Une pétition recueille déjà plus de 100 000 signatures de soignants. Dans la région de Novossibirsk, les ambulanciers menacent même d’entamer une grève de la faim. Qu’importe, les édiles doivent envoyer des signes d’espoir au Kremlin. Tatiana Stanovaya conclut : « Ils n’ont pas le choix, cette crise rend Poutine très irritable. »
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